En Tunisie, les partisans d'Ennahda sont sous le choc
Publié jeudi 4 juillet 2013 |
Témoin d'une scène de viol collectif, lors d'un bref passage sur la place Tahrir, au Caire, saturée de manifestants, Salaheddine, un jeune sympathisant du parti islamiste tunisien Ennahda, est revenu, mardi 2 juillet, épouvanté. Choqué, aussi, par la vision d'Egyptiens faisant la queue aux pompes à essence, et plus encore par le climat de violence. "C'est un scénario à l'Algérienne qui se prépare", pronostiquait-il.
Mercredi soir, après l'annonce de la destitution du président égyptien Mohamed Morsi par l'armée, Salaheddine était plus sombre que jamais, tandis que la direction d'Ennahda, réunie à huis clos, débattait des événements. Tard dans la nuit, des militants étaient toujours rassemblés devant le siège du parti, commentant entre eux "le coup d'Etat militaire et le malheur" égyptien. A quelques pas, devant l'ambassade d'Egypte, une centaine de personnes fêtaient la chute des Frères musulmans.
La presse tunisienne y consacre ses gros titres, jeudi matin, reléguant à l'arrière-plan la première visite d'Etat du président François Hollande prévue le jour même. "Le régime islamiste est tombé, le peuple est content ", écrit Echourouk, le premier tirage arabophone, tandis que le quotidien francophone La Presse s'interroge sur une éventuelle "contagion, surtout si l'on considère que les erreurs commises par les...
Source : LeMonde.fr
